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BONSAÏ A FLEURS ET A FRUITS
La présence de fleurs et de fruits apporte indéniablement un attrait supplémentaire à nos bonsaï et en renforce la crédibilité en tant que reflet d’une arbre mature. La culture d’espèces soigneusement choisies pour la qualité esthétique des fleurs ou des fruits présente cependant des spécificités tant en matière de création que d’entretien.
Les espèces présentées ici sont bien adaptées à un climat semi-océanique tempéré. Elles sont cultivées par l’auteur depuis plusieurs années. Cette liste n’est, bien entendu, en aucun cas limitative.
La taille des fleurs et des fruits à maturité n’est pas impactée par les techniques de culture en bonsaï : ils ont donc des dimensions et des poids normaux.
Si pour les fleurs (excepté peut-être pour les glycines) le problème ne se pose pas, il n’en est pas de même pour les fruits.
Un fruit trop gros par rapport au bonsaï qui le porte, même s’il peut présenter des aspects curieux ou pédagogiques, ne répond pas aux critères de vraisemblance que nous recherchons. En outres, il mobilise toutes les ressources nutritionnelles disponibles au détriment du développement, voire de la santé de l’arbre.
Au moment du choix de l’espèce, il est donc nécessaire de se poser la question et de privilégier des espèces à petits fruits.
La greffe permet d’obtenir des fleurs et des fruits d’une variété spécifique à partir d’un porte-greffe d’une autre variété, en général plus vigoureuse. Elle accélère également le temps de production de ces derniers, sans attendre la maturation d’un jeune plan.
Si cette technique ne nous concerne pas directement dans une logique d’arboriculture fruitière, elle est largement utilisée pour le développement de bonsaï à fleurs, comme les azalées. cerisiers à fleurs (prunus), voire les glycines,
D’un point de vue esthétique, la qualité de la greffe est essentielle : le point de greffe doit être au plus près des racines et le moins visible possible.
Les pommiers (malus) sont intéressants à la fois pour leur floraison et leurs fruits
Les fleurs d'érable champêtre (acer campestre) ne présentent pas d'intérêt esthétique.
Fleurs d'aubépine (crataegus)
Les arbres doivent atteindre une certaine maturité avant de pouvoir se reproduire. Le laps de temps en la germination et la première floraison, est variable selon les espèces.
Durant cette période, nous avons donc tout le loisir de former le futur bonsaï.
Au moment de la taille d’hiver, un choix s’offre à nous :
Pour les arbres plus matures, les techniques de « taille de fructification » utilisées par les arboriculteurs et les jardiniers est assez proche de nos méthodes de taille de structure et de pincement.
La production de fleurs et de fruits requiert beaucoup d’énergie à l’arbre : la fertilisation et l’arrosage sont donc essentiels. Les pots sont en général plus profonds que pour les espèces qui ne sont pas cultivées pour leurs fruits.
Sur les espèces à floraison printanière, on ne débute pas la fertilisation avant la fin de celle-ci.
Sur les espèces cultivées uniquement pour leur floraison et pour éviter de trop mobiliser les ressources, on supprime les fruits en formation dès la fin de la floraison.
Sur celles pour lesquelles on souhaite conserver les fruits, on ne garde qu’une petite partie d’entre eux (jusqu’à moins de 10% sur les pommiers d’ornement, par exemple), à des emplacements judicieusement choisis pour l’esthétique globale du bonsaï
Nombre d’espèces utilisées pour les bonsaï à fleurs et à fruits sont particulièrement sensibles aux maladies cryptogamiques et aux insectes, en particulier ceux de la famille des rosacées (prunus, pommiers, aubépines, …).
Les traitements phytosanitaires pour le particulier étant de moins en moins disponibles, la surveillance quotidienne est d’autant plus nécessaire.
Quelques mesures de prévention peuvent être mise en œuvre :
Les azalées (rhododendron) constituent le prototype des bonsaï à fleurs.
Les fruits ne présentent aucun intérêt esthétique et mobilisent beaucoup l’énergie de l’arbre, au détriment du développement du feuillage : ils doivent être enlevée dès la fin de la floraison.
La floraison des cerisiers du Japon (Prunus serrulata) est part intégrante de la culture japonaise.
Il en existe de très nombreuses variétés issues du travail des obtenteurs.
Les fruits en formation sont supprimés dès la fin de la floraison.
Le cerisier d’automne (Prunus subhirtella autumnalis) a, comme son nom l’indique, pour caractéristique de fleurir en automne et parfois même pendant les périodes douces de l’hiver, au moment où plus aucun de nos arbres n'a le courage de le faire.
Il apporte à nos étagères une note complémentaire à ces saisons.
Le cerisier de Sainte-Lucie (Prunus mahaleb) est répandu en Europe occidentale.
Depuis quelques années, son utilisation en bonsaï s’est développée, en particulier pour sa disponibilité au prélèvement et l’aspect parfois impressionnant des troncs âgés.
Les fruits, rouge tant qu’ils ne sont pas matures (ils sont noirs lorsqu’ils le sont) peuvent présenter un intérêt esthétique.
Il faut garder à l’esprit que les glycines (Wisteria) sont des plantes grimpantes dont la formation en bonsaï nécessite une attention permanente au cours de la période végétative pour maîtriser les lianes qu’elles émettent.
Le style doit également être choisi pour supporter les grappes de fleurs dont la longueur, dans la nature, peut atteindre plus d’un mètre pour certaines espèces.
Les fruits, des gousses, sont supprimés dès la défloraison.
Les pommiers (malus) ont la générosité de nous gratifier à la fois d’une floraison magnifique au printemps et de fruits en automne.
Pour les bonsaï, on les choisi parmi les variétés d’ornement à petits fruits (Malus sieboldii , Malus PERPETU ® « Evereste », par exemple).
En général très élevé, le nombre de fruits doit être limité pour éviter l’épuisement de l’arbre.
Si la floraison des aubépines (crataegus) est moins spectaculaire que celle des pommiers, elles fournissent de jolis fruits dont la taille est parfaitement en adéquation avec celle de nos bonsaï.
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dernière mise à jour : 28 décembre 2024