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MASTICS CICATRISANTS POUR BONSAÏ
La taille est une base essentielle à la formation de nos bonsaï. Cependant chacune d’entre elles constitue une blessure dont l’arbre devra cicatriser. Pour faciliter son travail et l’aider à effacer les traces de nos interventions, on utilise du mastic, au moins sur les plaies les plus importantes.
La taille est une base essentielle à la formation de nos bonsaï. Cependant chacune d’entre elles constitue une blessure dont l’arbre devra cicatriser.
Pour faciliter son travail et l’aider à effacer les traces de nos interventions, on utilise du mastic, au moins sur les plaies les plus importantes. Il a pour objectifs :
Le mastic doit à la fois
La proposition commerciale en France est assez limitée ; elle est mieux adaptée à l’échelle de l’arboriculture qu’à celle de nos bonsaï. Elle se compose essentiellement de goudrons ou de résines qui deviennent trop durs après séchage et sont donc à exclure impérativement.
Les mastics spécialisés japonais répondent mieux à nos attentes.
Les mastics fluides se présentent sous forme de tube avec applicateur qui facilite le recouvrement de la plaie.
Généralement solubles à l’eau avant séchage, il est préférable de ne les utiliser que lorsque le temps est sec et que la plaie ne laisse pas échapper de sève.
Les meilleurs résultats sont obtenus sur les feuillus.
Le mastic doit recouvrir l’intégralité de la plaie, avec un léger débordement dans toutes les directions.
Moins liquides que les mastics fluides, ceux en pâte douce contiennent parfois des fongicides qui, s’ils ne sont pas généralement indispensables, peuvent parfois présenter une réelle utilité pour les fruitiers, plus sensibles aux maladies fongiques.
Ils sont également mieux adaptés à un usage sur les feuillus.
Ils peuvent être appliqués avec les doigts, directement sur la plaie, mais l’utilisation d’un bâtonnet permet de minimiser le risque de contamination d’un arbre sur l’autre et … de garder les mains propres.
Il est également nécessaire de recouvrir l’intégralité de la zone taillée, avec un léger débordement dans toutes les directions.
Mastics traditionnellement utilisés, ils se présentent sous forme d’une pâte à modeler.
Ils sont parfois différenciés selon le type d’arbre sur lesquels les utiliser : conifères ou caducs.
La méthode d’application est la suivante :
Lorsqu’elles sont coupées, les branches de pins perdent de la résine. C’est une réaction de défense naturelle visant à colmater la plaie et bloquer le passage des agents infectieux, comme des insectes.
Le mastic permet d’empêcher cette déperdition d’énergie pour l’arbre mais une solution alternative existe, en particulier pour les plus petites branches : il suffit d’appliquer un peu de vaseline sur la surface de la taille pour arrêter l’épanchement de sève.
Le complexe chimique ainsi constitué n’a pas toutes les qualités recherchées pour un mastic mais convient parfaitement en extrémité de banche.
Ce liquidambar a commencé à cicatriser.
La partie claire autour de la plaie est constituée de cal cicatriciel développé par le cambium de l’arbre.
Le mastic étant suffisamment souple, il a permis l’expansion des nouveaux tissus ; on en voit des résidus (gris-vert) à l’extérieur de la circonférence de la cicatrice.
La qualité de la protection a également permis à l’arbre de développer un nouveau bourgeon en bordure de la taille.
Une partie du mastic recouvre entièrement le centre de la cicatrice et continue son rôle de protection durant la suite du processus.
On retrouve sur ce charme le même développement de cal cicatriciel autour de la taille, ainsi que le mastic qui a été repoussé au-delà de la zone blessée.
Cependant, le mastic n’est pas entièrement resté au centre de la plaie et le processus de cicatrisation n’est pas optimum (de l’eau s’accumule dans la cicatrice).
Il est possible de le relancer en découpant, avec un outil très tranchant (scalpel par exemple), l’intégralité du bord intérieur du cal cicatriciel jusqu’au cambium (fine couche verte sur les caducs).
La plaie est alors à nouveau recouverte de mastic.
Sur les plus grosses tailles, ce processus peut être répété plusieurs fois, jusqu’à la fermeture complète de la cicatrice.
Cette cicatrice sur un érable de Buerger s’est presque entièrement refermée.
On peut encore voir un reste de mastic (à droite) sur lequel il suffira de tirer avec les doigts pour s’en débarrasser.
Cette cicatrice sur un liquidambar est complètement refermée.
La structure l’écorce est en cours de reconstitution.
Avec le temps, elle recouvrira la cicatrice, la faisant entièrement disparaître.
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dernière mise à jour : 30 novembre 2024