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SELECTION DES BOURGEONS D'UN BONSAÏ
La sélection des bourgeons est une méthode douce qui permet de contrôler le développement de nos bonsaï. Elle permet de choisir la direction de la croissance des branches en limitant la nécessité de taille des branches après leur croissance.
Cependant, chaque espèce d’arbre a ses caractéristiques propres qu’il convient de prendre en compte.
Le bourgeon apical est celui situé à l’extrémité d'une branche. C’est lui qui produit les hormones (auxines) engendrant à la croissance de la branche sur laquelle il est situé.
Le laisser intact permet d’allonger et de faire grossir une branche.
Lorsqu’on le coupe, la croissance de la branche s’arrête. Le - ou les deux à trois - bourgeons situés en amont prennent le relai après un temps de latence dépendant de la saison et de l’espèce.
La prise en compte de cette caractéristique est également utile lorsqu’on veut renforcer les branches les plus faibles : en supprimant les bourgeons apicaux des branches fortes et en laissant intacts ceux des branches faibles, on favorise la croissance de ces dernières.
Les bourgeons alternes sont disposés alternativement à droite et à gauche de la branche et situés approximativement sur un même plan.
C’est le schéma d’un certain nombre d’espèces à feuilles caduques cultivées en bonsaï.
Cette disposition a l’avantage de proposer naturellement ce qu’on cherche à obtenir : une ramification 2 à deux de chacune des branches.
Il suffit de laisser en bout de branche le bourgeon qui est orienté dans le sens de la future branche souhaitée.
Pour les espèces qui se confroment à cette disposition, les bourgeons sont toujours alternes, mais en suivant une spirale autour de la branche.
Certains d’entre eux se trouvent donc orientés vers le haut, le bas, ou l’intérieur de l’arbre. La première orientation n’est, en général, pas désirable pour un bonsaï ; les deux autre génèrent des branches qui finissent par être abandonnées par l’arbre.
En supprimant les bourgeons répondant à ces critères, on évite d’avoir à couper, plus tard, qui branches dont l’orientation ne seraient pas désirée dans la mise en forme.
Les bourgeons opposés sont disposés deux à deux, de part et d’autre de la branche et situés sur un plan unique.
Contrairement aux bourgeons alternes, les nouvelles branches poussent selon un angle presque droit par rapport à la branche initiale.
Avec cet angle de développement, les générations successives de nouvelles branches finissent rapidement par se croiser ou se superposer.
La mise en forme demande plus d’attention que pour les espèces à bourgeons alternes ; en anticipant cette caractéristique lors de la sélection des bourgeons à chaque saison de pousse, on évite des tailles inutiles.
La disposition est semblable à celle des bourgeons opposés, à l’exception près que chaque paire pousse à angle droit de la paire précédente.
L’approche de sélection est globalement proche de celle des bourgeons alternes spiralés.
Pour les érables du Japon - qui suivent ce mode de développement - il est possible d’exploiter une capacité particulière de l’espèce : si la dernière paire de bourgeon disponible est orientée haut-bas, on peut supprimer le bourgeon du haut et conserver celui du bas. La branche développée par l’espèce va se redresser naturellement pour rejoindre l’horizontale.
Les mélèzes ne possèdent pas cette capacité et développement ; si on suit cette technique, les nouvelles branches poussent … directement vers le bas.
On trouve cette disposition sur les pins ou les azalées qui, en bonne santé, développement des groupes de trois bourgeons et plus.
La démarche de sélection consiste à n’en conserver que deux dont l’orientation correspond à notre intention de mise en forme et dont la vigueur dépend du type de dominance de l’arbre (apicale pour les pins et basale pour les azalées).
Les chênes peuvent également présenter ce type de bourgeons en bout de branche, alors que ceux situés en amont sont opposés.
Les bourgeons latents sont difficiles à identifier.
Ils constituent des réserves potentielles de développement de nouvelles branches si l’arbre subit un stress important risquant de lui faire perdre sa capacité de nutrition : la disparition partielle ou complète de sa ramure.
On les voit souvent se développer après la perte d’une branche ou après une taille de mise en forme un tant soit peu drastique.
Ils sont situés à la base des branches ou sont créés lors de tailles mettant à nu le cambium. Ce dernier cas peut, sans certitude de réussite, permettre d’induire le développement d’une nouvelle branche manquant à une mise en forme.
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dernière mise à jour : 29 janvier 2025